Le 22 mars 2007
Faits :
En 2000, monsieur Thibodeau était passager d’un vol d’Air Ontario, à l’époque filiale d’Air Canada. La seule agente de bord en service était unilingue anglophone. Monsieur Thibodeau a voulu utiliser son droit d’être servi en français, en demandant une boisson, mais en vain. Lors de l’atterrissage, Air Ontario a fait intercepter monsieur Thibodeau par deux policiers.
Monsieur Thibodeau a déposé une plainte auprès du Commissariat aux langues officielles. La Commissaire a fait une enquête et rendu son rapport confirmant que la plainte était fondée et qu’Air Ontario ne respectait pas ses passagers d’expression française. Monsieur Thibodeau a donc intenté une poursuite contre Air Canada et sa filiale.
Demandeur :
Monsieur Thibodeau estime qu’Air Canada et sa filiale n16e respectent pas leurs obligations linguistiques prévues par la Charte canadienne des droits et libertés et par la Loi sur les langues officielles. Il souhaite qu’Air Canada prenne des mesures pour offrir réellement des services dans les deux langues officielles.
Problème de droit :
Y a-t-il eu violation des droits linguistiques du demandeur par la filiale d’Air Canada ?
La Cour fédérale :
La Cour décide que :
Ainsi, Air Canada doit faire parvenir à monsieur Thibodeau une lettre lui présentant des excuses formelles pour le non-respect de ses droits linguistiques et lui verser 5000 dollars en dommages et intérêts.
Air Canada fait appel de cette décision
La Cour d’appel fédérale :
Elle rejette l’appel d’Air Canada en indiquant que c’était « un appel à l’allure beaucoup plus oppressive que méritoire». Elle confirme ainsi le jugement rendu par la Cour fédérale et oblige Air Canada à verser 7000 dollars à monsieur Thibodeau.
Cette décision est importante pour les francophones puisqu’elle confirme leurs droits linguistiques et l’obligation pour Air Canada d’offrir des services dans les deux langues officielles.